Le champion sportif

Justaucorps

Tenue de champion.

Ce justaucorps tricolore en jersey accompagne la carrière d’haltérophile de Charles Rigoulot, de 1924 à 1931, période où il décroche le titre olympique. Il s’agit d’un maillot de modèle « Apollon » conçu par la maison Entraygues, qui, dans les années 1920- 1930, produit aussi des maillots de bain et des vêtements de spectacles (par exemple pour les galas du Lido).

Poids lourd tout terrain

La carrière sportive de Charles Rigoulot s’est écrite à la vitesse d’un météore. A vingt ans, il devient champion de France mi-lourds. Une année plus tard, il décroche le titre olympique à Paris devant les « maîtres » italiens. Quelques mois plus tard, au gymnase de Japy (Paris), il porte le record mondial de l’épaulé-jeté à 152,500 kg ! L’haltérophilie a un nouveau visage, c’est celui de Charles Rigoulot.

Champion incontesté dans sa discipline, il devient une vedette sportive internationale. Il entre définitivement dans le cercle des légendes en améliorant tous les records du monde de la catégorie suprême : les poids lourds. D’abord comme amateur (1920-1925) puis professionnel (1925-1931). Les chiffres des records qu’il bat ont forgé un personnage de légende. Certains indiquent cinquante-sept meilleures performances mondiales entre 1924 et 1931, d’autres avancent le chiffre de cent onze ! Le 4 mai 1931, à la salle Wagram, lors du gala annuel de la Société athlétique montmartroise, Charles Rigoulot s’écroule. Il est gravement blessé à la cuisse gauche. Fin de carrière. Il venait d’améliorer deux de ses records mondiaux. Il revient au sport de compétition, notamment dans les rallyes automobiles en remportant, en 1937, le Bol d’or. Un champion tout terrain !

Rigoulot aux Jeux olympiques

Affiche des Jeux olympiques de Paris 1924

Paris, capitale Olympique.

Les deuxièmes Jeux Olympiques organisés à Paris après ceux de 1900, réunissent 44 pays, 3089 athlètes dont 135 femmes et 2954 hommes. Ils débutent le 4 mai et se clôturant le 27 juillet ! Pour la première fois, un village olympique est construit pour les sportifs. L’une des grandes vedettes de cette compétition est incontestablement le nageur américain Johnny Weissmuller (futur Tarzan au cinéma) qui remporte avec panache le 400 mètres. Le suivi de la presse et surtout de la radio ouvrent une nouvelle ère dans la popularité de l’événement sportif. Plusieurs affiches sont sélectionnées pour cette olympiade. Celle-ci, où figurent les sites historiques de la capitale (Tour Eiffel, Butte Montmartre du sacré-Cœur) est l’une des plus marquantes.

Assiette

Une figure nationale.

Dans les années qui précédent son sacre olympique, Charles Rigoulot est
devenu une personnalité connue du grand public. Il apparaît dans la presse généraliste et spécialisée surtout dans le Miroir des Sports et L’Auto, le grand journal sportif de l’époque, ancêtre de L’Equipe.

Cette série d’assiettes qui rappelle les grandes figures sportives pouvait difficilement oublier celui qui portait le surnom de « L’homme le plus fort du monde ».

Sacré Rigoulot.

Parmi les Français qui se distinguent lors de cette VIIIe Olympiade, on trouve Charles
Rigoulot.

Il réussit à réduire la domination des haltérophiles italiens en remportant le titre dans la catégorie des mi-lourds avec 322, 5 kg aux trois mouvements, et 502, 5 kg aux cinq mouvements.

Rigoulot, nouvel Apollon

L'Essieu d'Apollon

L’essieu d’Apollon : la barre des « dieux de la force ».

Au début du XXe siècle, Louis Uni (1862-1928), natif de Marsillargues (Hérault) surnommé « Apollon » pour sa beauté musculaire et sa force, souleva un essieu de wagon de chemin de fer pesant 165 kg.

Toute personne qui se prétendait forte devait être capable de soulever cet objet devenu mythique.

Charles Rigoulot parvient dans les années 1920 à soulever l’essieu d’Apollon de façon exceptionnelle (avec un bras). L’exploit hautement médiatisé renforce considérablement sa réputation. La salle Wagram qui recevait les bals de l’aristocratie bonapartiste devient dans les années folles, le lieu de démonstration du « Roi de la fonte ».

Rigoulot

Rigoulot : La figure de la force.

D’exploits en exploits, les représentations de Rigoulot sont fortement attachées à deux traits caractéristiques : le justaucorps qui souligne l’impressionnante musculature et les haltères soulevées à tour de bras.